Quel rôle pour les bibliothèques ?

Afficher l'image d'origine

 Le gouvernement a attribué en 2013 à l’illettrisme le statut de grande cause nationale. Cela a pour effet de placer une priorité d’action pour la lutte contre l’illettrisme en France.

Cette lutte se fait principalement en proposant des moyens pour (ré)acquérir les bases nécessaires à la pratique de la lecture et de l’écriture.

 

Dans le Cadre national de principes et d’actions pour prévenir l’illettrisme (voir le PDF correspondant) il est indiqué que les accompagnateurs de de ce projet doivent « s’inscrire dans le secteur non marchand et présenter un caractère résolument laïque ». Les bibliothèques entrent ainsi totalement dans cette définition des accompagnateurs et peuvent proposer leur participation à cette démarche.

 

Le site de l’Association Nationale de Lutte Contre l’Illettrisme (ANLCI) propose dans sa médiathèque un ensemble de documents téléchargeables où des « bonnes pratiques » sont décrites pour aider les organismes partenaires à repérer les personnes en situation d’illettrisme et mettre en place des actions contre l’illettrisme.

 

Il semble complexe que la bibliothèque soit un lieu de repérage des personnes en situation d’illettrisme parce qu’en tant que lieu de lecture avant tout, les personnes illettrées ne la fréquenteront pas pour elles-mêmes. Néanmoins, ces personnes peuvent accompagner un enfant qui n’est pas dans cette situation et se rendre en bibliothèque. En tant que lieu culturel, lorsque des animations ont lieues et qu’elles ne nécessitent pas de lire ou d’écrire, la bibliothèque peut également recevoir des personnes illettrées.

Outre le repérage, les bibliothèques sont des lieux idéaux pour (ré)acquérir les bases de la lecture compte-tenu de la diversité des ouvrages qu’elles possèdent. De la même façon qu’elles organisent des ateliers d’écriture, elles peuvent intégrer leur participation à la lutte contre l’illettrisme dans ces projets d’écriture.

Peuvent être envisagés des accueils de groupes en partenariat avec des associations locales de lutte contre l’illettrisme. Certaines bibliothèques proposent des séances de découverte de l’établissement, avec une explication de son fonctionnement, puis la lecture à voix haute de quelques ouvrages et un échange autour des livres avec les personnes présentes. Dans le cas d’un partenariat avec une association où la bibliothèque serait le lieu de formation principal des personnes illettrées, la politique documentaire peut être adaptée en proposant l’acquisition de méthodes de langues de français langue étrangère (FLE) et français langue d’origine ou de livres de grammaire et de vocabulaire en français par exemple.

 

Les différentes actions traditionnelles des bibliothèques entrent ainsi facilement dans les principes d’actions de lutte contre l’illettrisme. Cependant, pour que les personnes en situation d’illettrisme viennent en bibliothèque, il est nécessaire que l’objectif soit clairement formulé et défini, et qu’une médiation spécifique soit mise en place. Sans cela les personnes concernées n’oseront faire le pas pour entrer dans la bibliothèque.


 

Un site de référence et divers liens intéressants

http://www.anlci.gouv.fr

http://www.anlci.gouv.fr/Mediatheque/%28categories%29/1693

http://www.anlci.gouv.fr/Actualites/Outils-Partenariats/Signature-du-cadre-national-de-principes-et-d-actions-Prevenir-l-illettrisme-reussite-educative

http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/documents/2068-le-role-des-bibliotheques-publiques-dans-la-lutte-contre-l-illettrisme.pdf

http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2000-05-0148-009

http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2005-05-0068-003

http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2006-06-0101-002