Michel BrosseauAtelier de création à partir de Google Earth


L’auteur témoignera de sa propre expérience de l’écriture numérique, tant au niveau de son site que des ouvrages parus chez publie.net, en abordant notamment comment s’articulent écriture sur le site et parution numérique ou papier. Il animera un atelier d’écriture sur les notions de territoire physique et virtuel en utilisant Google Earth.

 

Chailles
Samedi 19 mars de 9h30 à 12h30    Bibliothèque – 1, rue des Amandiers – 02.54.74.07.66

Bracieux
Samedi 19 mars de 15h à 18h Bibliothèque – 5, impasse de la Tréfilerie – 02.54.46.42.68

Michel BrosseauAtelier de création à partir de Google Earth


L’auteur témoignera de sa propre expérience de l’écriture numérique, tant au niveau de son site que des ouvrages parus chez publie.net, en abordant notamment comment s’articulent écriture sur le site et parution numérique ou papier. Il animera un atelier d’écriture sur les notions de territoire physique et virtuel en utilisant Google Earth.

 

Le blog de l'atelier : https://ateliersvagabondages2017.wordpress.com/

 

Mont-près-Chambord
Mercredi 8 mars de 14h30 à 17h30  -  Bibliothèque  – 02.54.70.89.71

Nouan-le-Fuzelier
Samedi 1 avril de 14h30 à 17h30 - Bibliothèque  – 02.54.88.95.21

Vouzon
Samedi 1 avril de 9h à 12h - Bibliothèque - 02.54.88.04.68

 

Rencontre et dédicaces

Après avoir consacré quelques années au rock et à un doctorat sur Céline, Michel Brosseau enseigne le français près d’Orléans. En écrivant, il tente d’interroger la société contemporaine et ses dérives, notamment comment la fiction parvient si souvent à façonner le réel. Il publie son premier texte numérique chez publie.net en 2008 et mène de nombreux chantiers d’écriture : http://www.àchatperché.net/spip

La rencontre portera sur l’ensemble de son œuvre, le contenu de son site et les animations d’ateliers d’écriture.

Selles-sur-Cher
Vendredi 24 mars à 19h - Médiathèque - - 02.54.96.92.91

 

 

Fondation du douteLa Fondation du doute et le collectif One Life Remains développent depuis l’été 2016 des installations singulières vidéoludiques. Ces expérimentations se poursuivent dans le cadre scolaire avec l’École d’art de Blois/Agglopolys et l’école Les Girards de Vineuil autour d’une œuvre numérique : And the Rhino says.  Le fruit du travail collectif des élèves de la classe de CM1 sera présenté au public à la bibliothèque municipale de Vineuil.

 

Bibliothèque - 10 rue des écoles - VINEUIL - 02 54 42 72 49

 

Rencontre avec le collectif
vendredi 10 mars à 18h30

Découverte du « Banc numérique »
du 10 au 28 mars

Atelier numérique
samedi 11 mars de 10h15 à 12h15

Michelle Gazier

Vendredi 18 mars à 18h, la Bibliothèque Alain Fournier de Nouan-le-Fuzelier a accueilli Michelle Gazier dans le cadre du festival numérique Vagabondages. Les équipes de trois bibliothèques du département : la Bibliothèque Annick Fays de Millançay ; la Médiathèque Intercommunale Cœur de Sologne de Lamotte-Beuvron et la Bibliothèque nouanaise avaient préparé cette soirée depuis plusieurs mois en faisant circuler parmi leurs lecteurs les textes de l’auteure : scénarios de Bande dessinée, traductions de romans policiers, essais, romans en édition papier, nouvelles au format numérique… 

Une diversité qui a su captiver une cinquantaine de personnes venues à sa rencontre. Tour à tour professeure puis traductrice d’auteurs espagnols, critique littéraire à Télérama, auteure et désormais éditrice (les éditions des Busclats), Michelle Gazier a répondu avec spontanéité et pertinence aux questions de la salle et ainsi posé les bases d’une réflexion nourrie sur la littérature, la lecture, le livre, les supports numériques et la création contemporaine dans son ensemble, dans une ambiance chaleureuse soulignée par Pascal Bioulac, Maire de Lamotte Beuvron, venu assister à la manifestation.

 

IMG2315
IMG2309
IMG2307

 

Laurent Herrou

C’est autour d’un apéritif dinatoire que nous avons reçu Laurent Herrou à Ouzouer le Marché le 8 mars dernier.

Lors de l’entretien, l’écrivain a agréablement répondu aux différentes questions concernant l’évolution de l’écriture pour le numérique et la différence de travail, pour l’auteur, selon qu’il écrit pour le numérique ou pour la littérature papier.

Il a également largement évoqué son travail d’écrivain autour de ses œuvres qualifiées « d’autofiction » ainsi que son actualité d’artiste en résidence au collège François le Champi de Bourges.

Il nous restera, de ce moment partagé avec Laurent Herrou, un sentiment empreint de sincérité.

Merci Laurent d’avoir accepté ce rendez-vous…

 

P1040673
P1040675
P1040670

 

8468363877 431b95b08a z

 

Ô l'amour, j'ai toujours su qu'il rendrait ma folie plus grande encore, j'ai toujours su que le jour où j'aimerais vraiment, je finirais par sombrer, un jour, lorsque les choses iraient mal, lorsque mon orgueil, cette chose terrible que nous avons tous, envahirait mes pensées, mon être tout entier.

Je le savais, mais je l'oubliai lorsque je rencontrai Édouard. Il avait quarante-sept ans, j'en avais seulement vingt-deux. C'était une belle journée de septembre, lors d'une exposition dans une galerie parisienne. L'art m'a toujours fascinée, une sorte de voyage personnel, intérieur. Cette sortie était alors pour moi une énième évasion que je vivais avec joie et solitude.

Mais cet isolement ne dura pas longtemps quand je découvris non loin de moi un homme, observant une œuvre avec beaucoup de profondeur. Je le regardai : sa façon d'être, son observation m'attiraient alors plus que l’œuvre devant moi, celle pourtant qui avait attiré mon regard en entrant dans ce lieu.

Voilà comment j'ai rencontré Édouard, il avait fini par remarquer mon regard insistant et celui-ci avait donné naissance à une longue et belle histoire d'amour qui dura près de neuf années.

Je l'aimais, ô combien je l'aimais, et pourtant, pourtant je ne pus le garder près de moi plus longtemps.

Un soir de juillet, alors qu'il rentrait d'une conférence dont il avait été l'acteur principal, je l'embrassai, et lui proposai un verre de vin blanc sec comme il l'aimait. Il le dégusta rapidement, assis près de moi. L'alcool avait déjà atteint une partie de son esprit, il commença alors à passer sa main, avec délicatesse, sur le haut de ma cuisse, lorsque, le souffle coupé, il s'écroula sur le sol, inerte.

Ce fut rapide, efficace, il ne souffrit pas, je vous l'assure. Il aura eu une belle mort, Édouard, mon bel Édouard. Un soupçon de poudre, et le voilà envolé vers d'autres cieux.

C'était un homme merveilleux, mais il me trompait, il me trompait, oh non, je n'aurais jamais pu le lui pardonner, je ne pouvais plus le supporter, je ne savais plus quoi faire, comprenez, cela durait depuis plusieurs mois sans qu'il ne me dise quoique ce soit à ce sujet. Il méritait de mourir, en cette chaude soirée d'été.

J'ai toujours su que l'amour me mènerait à la folie.

 

Juliette Herpin

ee2a2d591ead498aa5e34d1fa49c25e1

 

Quels rêves me hantent aujourd’hui en remontant le temps ?

Assis à ma fenêtre, oisif, pensif, observant le bleu du ciel et de la mer ?

Qu’est devenu cet ami lointain dans mes pensées, perdu en mer et dont la trace s’est perdue à jamais, laissant derrière lui une vie pleine et riche qui ne pouvait pas le retenir à nos côtés ? Le mystère demeure et me trouble alors que ciel et mer calmes et tranquilles dans leur bleu paisible devraient m’apporter des pensées sereines. Serais-je une des causes de cette soudaine disparition ? Je réfléchis à notre amitié et à ses aspects troublants qui nous laissaient parfois perplexes. Nous nous étions connus très tardivement, déjà installés dans la vie. Notre rencontre avait ébranlé nos certitudes tout en nous apportant un nouvel élan, de nouvelles perspectives. Cette soudaine instabilité survenue dans nos vies bien malgré nous était une richesse indomptable. Pouvait-elle être la cause de ce départ soudain ?

Je remonte le temps, essayant de fuir le fruit de la culpabilité pour garder ma lucidité. La beauté du paysage m’apporte le calme mais laisse couler mes pensées inexorablement, m’entraînant dans le passé destructeur malgré lui. Ne devrais-je pas rester dans le temps présent et la quiétude du paysage que j’ai sous les yeux ? Accepter que la tempête menace toute quiétude… et que nous n’y pouvons rien.

 

Maguy

3835 Robert Doisneau Musee d Ixelles

 

Quel dommage, dans deux semaines nous serons tous en vacances car la fin de l’école aura sonné.

Alors commencera le travail dans les champs avec nos parents :

Ramasser les pommes de terre, cueillir les cornichons qui nous piquent les doigts, mettre les gerbes de blé en « terriau ».

Tout ça n’est pas gai, car depuis le mois d’octobre et durant toute l’année scolaire nous avons cumulé les bêtises à faire en classe pour faire rire les copains.

Nous étions bien organisés, en équipe ; la bande de copains de Champcol qui devait rivaliser avec celle du Bourgeau. Un chef dans chaque équipe : moi, Pierre, pour Champcol, et Georges pour le Bourgeau.

Tous ces souvenirs me sont remontés en mémoire lorsque j’ai aperçu Georges au bout de la rue à Selles.

— Quel plaisir de te revoir, mon vieux Georges, ça fait si longtemps !

— Eh oui, au moins quarante ans, depuis notre rivalité sur les bancs de l’école, et la cour de récréation.

— Te souviens-tu de la fois où notre clan avait déréglé le guide-chant de M. Besançon ?

— Ça ne vaut pas notre blague de mettre de la craie dans les encriers, durant le cours de maths de M. Buisson ! Avec consigne de ne pas se faire prendre par notre bon vieux M. Durand…

— Celui qui était pris avait pour gage de faire dix fois le tour du « champ de foire » sur les mains.

— Allez, tu viens, on essaie de refaire le poirier sur la place ?… avec nos quelques kilos en plus !

— Chiche !

 

Les soeurs